Mais oui, que peut bien faire un photographe de mariage après une journée de reportage ? Reprenons étape par étape ce qui va se passer après le jour J… Le fameux workflow !
En tant que photographe de mariage numérique, le dimanche est dédié à la vérification du bon transfert des images. Juste vérifier ? Oui ! Au fur et à mesure de la journée, les photos sont transférées sur une tablette qui se charge de les envoyer sur un cloud privé en direct. Et donc le dimanche, il suffit de vérifier que tout est bien au chaud dans la station de travail qui se sera synchronisée automatiquement durant la nuit. Une première sauvegarde automatique a déjà eu lieu…
Les cartes mémoires sont stockées en sécurité dans un coffre pour la première copie, et dans mon sac « de tous les jours » pour la seconde copie. Les appareils photo que j’utilise proposent de copier sur deux cartes mémoires la photo capturée, il faut en profiter ! Les cartes mémoires ne seront pas effacées tant que le traitement et les différentes sauvegardes ne sont pas terminées. A cet instant, les photos existent sur 4 supports différents.
Début de semaine rime avec tri des photos. J’ouvre Lightroom et le tri commence pour passer de 3000-4000 photos à environ 1500. Ce premier tri est très simple : si l’image présente un défaut, elle part (raccourci clavier X) ! Pour éviter de jeter par erreur une image, les photos rejetées sont regardées une dernière fois avant la destruction définitive.
Le reportage de mariage peut alors prendre son indépendance, un nouveau catalogue est créé avec ces photos sélectionnées. Cette étape n’est pas indispensable, mais cela me facilite l’archivage et les exportations des images.
Une fois que le premier tri est terminé, il s’est alors passé de nombreuses heures, c’est le moment de préparer les photos et les retoucher, marquer sa différence de photographe de mariage. La préparation consiste à corriger les luminosités, contrastes, couleurs, ombres, cadrages… Puis la retouche est la partie qui va s’occuper du petit bouton sur le visage, faire disparaitre des téléphones, retirer les éléments gênant de la photo… Au fur et à mesure du travail sur ces photos, il y a encore un tri qui est effectué pour s’approcher du nombre de photo final entre 800 et 1200 photos.
Les photos couleurs sont alors prêtes, mais ce n’est pas fini !
Maintenant que les versions couleur sont prêtes, il est temps de créer des copies virtuelles (merci Lightroom) et de commencer leur passage en noir et blanc. L’une après l’autre, les photos sont revues et modifiées pour coller à mes attentes. Les heures passent et au bout d’un moment, il devient impossible de rester concentré et constant. Il faut faire une pause et se changer les idées… C’est l’occasion de répondre aux nouvelles demandes par mail, répondre aux questions des futurs couples, s’occuper du matériel, de l’administratif, de la communication… Ce ne sont pas les tâches qui manquent !
Depuis le début, tout ce qui est fait reste virtuel. Comment ça ? Oui virtuel ! Lightroom est un logiciel qui va « noter » dans un fichier toutes les modifications que je souhaite apporter aux photos. Pour autant, il ne les réalise pas sur le fichier original mais sur une version « basse définition ». Non pas pour ne pas « dégrader » le fichier original mais tout simplement pour gagner de la réactivité dans le logiciel. En effet, les fichiers bruts des appareils photo pro (et même expert) sont tellement volumineux et complexes que les ouvrir pour les retoucher prend plusieurs secondes. Imaginez ne serait-ce qu’ouvrir 4000 de ces fichiers l’un après l’autre… Il faudrait des heures et des heures d’attente !
Alors comment faire pour obtenir ses photos ? Le logiciel a toutes les infos, à lui de travailler ! Un export est lancé pour transformer cela en fichier JPEG classique et lisible par tous. Cette étape prend une dizaine d’heures de traitement informatique.
Maintenant que les photos finales sont créées, elles sont copiées sur un support USB dans l’attente de la livraison. L’ultime sauvegarde est lancée sur un serveur de données, qui se duplique dans un autre serveur de données dans une autre ville et sur un cloud (merci la fibre !). A ce moment-là, les photos sont sauvegardées sur 8 disques durs privés et 3 sites géographiques différents.
Les photos sont ensuite transférées sur les pages privés de mon site internet pour préparer les galeries avec mot de passe. Une fois cette étape terminée, le mail avec le mot de passe file chez les mariés !
Il est ensuite temps de sélectionner MES photos favorites pour continuer la préparation du coffret. Encore une fois, grâce aux copies virtuelles je peux créer différents dossiers pour bien classer les différents moments de la journée, la « short list »…
Voilà, il se sera passé entre 4 et 5 jours depuis le mariage et tout est terminé, sécurisé, prêt à rejoindre les mariés ! Le jour J est la partie émergée de l’iceberg, tout ce que je viens de vous présenter représente ce que vous ne voyez jamais. A cela, il faut ajouter comme j’ai déjà noté les mails, l’administratif, la communication, la création d’album, les publications… et un peu de repos avant de repartir ! Les journées d’un photographe de mariage, surtout en haute saison, sont très rythmées ! Et en basse saison alors ? Il n’y a plus vraiment de basse saison, mais les moments calmes permettent de se former, travailler son site Internet, perfectionner sa technique ou encore rencontrer les futurs mariés !
Les réservations pour les reportages de mariages se font entre 2 ans et 6 mois avant le jour J. Il n’est jamais trop tôt pour prendre contact…
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